Le pied de Lisou ne s’arrange pas assez pour faire l’étape. Découverte d’un système miraculeux pour se rendre au gîte du Chastel: « La malle postale »et non, ce n’est pas une diligence tirée par des chevaux, mais une camionnette conduite par un charmant monsieur!  Un coup de fil samedi soir et hop : présent à 8h du mat ce dimanche! Moi,  je pars à 8 heures des Alpiers par un froid de canard, un vent qui déjà se lève, mais une alternance de nuage et de soleil, comme prévu par la météo. Ce qui est aussi prévu c’est que celà se gâte au fur et à mesure que la journée s’avance. Arrivé au contrefort du mont Lozère, le vent qui n’a plus aucun obstacle se déchaine. La montée se fait vent de face, violent, constant et froid. Plus on monte, plus les nuages nous enveloppent. On a à peine le temps de les voir passer mais pour les sentir, ça c’est tof. Cela semble magnifique, complètement désert. Je rejoins un petit groupe dont deux marcheurs sont en culotte courte! C’est littéralement caillant, je ne sais pas comment il supporte. Les raffales de vents stoppent régulièrement la progression. Parti à 8 heures, j’arrive au sommet vers midi après les 800m de montée et un vent qui a encore forçi, mettant les batons presqu’a l’horizontale (ok c’est un peu marseillais mais on n’en était pas loin). Dommage dommage qu’on n’a rien pu voir, mais au moins, j’en suis sûr, on reviendra par beau temps. La descente est vraiment jolie avec des petits chemins comme on les aime et la pluie comme on l’aime aussi.

Je rencontre nos quatre compagnons de route avec qui nous allons souper ce soir. Lisou soigne son pied et son moral et ira chercher de nouvelles chaussures à Florac où nous arriverons demain. Note pour Michel et les autres, j’ai pu éviter toutes les pommes de pins – A bon entendeur salut!