Après un lever à 5h30 et un intermède médical matinal, suivi de la prise d’un antibiotique et d’un antidouleur, histoire de prendre son pied et faire un pied de nez à l’orteil récalcitrant, nous revoici repartis bon pied bon oeil – de perdrix :=) – à l’assaut de la montagne, dans une course contre la montre avec l’orage, et un décor toujours superbe.

Nous sommes finalement arrivés au refuge du col de la vanoise, juste avant la pluie, et en nous posant toujours les mêmes questions sur les randonneurs que nous rencontrons. Nous étions déjà habitués à voir des gens non équipés et avec des baskets aux pieds monter vers les refuges, parfois avec un porte-bébé alors que l’orage menace, en nous demandant s’ils avaient écouté les prévisions du temps et s’ils étaient conscients des risques. Mais nous n’avions pas encore vu de randonneurs qui quittent un refuge en début d’après-midi pour redescendre, au moment où l’orage éclate … C’est chose faite.

Excellente soirée passée au refuge, et nouvelle occasion d’échanger entre randonneurs de toutes origines, en l’occurence un Arlonnais, un papa avec ses deux fils de 8 et 9 ans (on connaît ça), et un jeune sympathique de 28 ans, qui a fait les chasseurs alpins et venait de faire un tour un peu risqué hors sentiers dans des pierriers difficiles, et que nous retrouverons le lendemain au col suivant, quand il nous rattrapera en 4h30 alors que nous avions mis 6h. Tout compte fait, 25% d’écart dû au vieillissement, ce n’est pas si mal. Et comme on se le disait, on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même quand il s’agit de louanges et d’auto-satisfaction.