Etape 22 Gîte Repoju (Pralognan)
il est 6h30 du matin, et nous sommes sur la place de Pralognan, où les cafés ne sont pas encore ouverts pour abriter notre activité littéraire quotidienne…
Avant-hier, nous avons vécu une journée historique, qui a vu trois générations Deckers affronter une escalade de 1000 mètres, au départ de Modane, vers le refuge de l’Orgère, au col du même nom. Le plus jeune, Tom, avait été bien préparé mentalement, et l’enjeu pour lui était d’entrer dans la cour des grands, car il est le premier des petits-enfants à accompagner son papa et son grand-papa dans une randonnée. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a brillamment réussi l’épreuve, qui n’a même pas paru en constituer une pour lui, tellement il montait comme un cabri!
La petite famille étant retournée à son camping après ce bon intermède ayant permis aux deux grand-pères d’atténuer un peu la nostalgie de leurs petits, nous avons repris notre core business avec une ardeur ravigorée au contact de la jeunesse.
Pensant que nos lecteurs sont peut-etre lassés d’entendre parler de cols, de dénivelés, d’une météo toujours la même et de kilomètres, J’ai choisi ce matin d’aborder un sujet différent: les pieds. Car sans eux,nous ne serions pas ici. Deux fois par jour, je prends mon pied, ce qui constitue déjà en soi, avec la raideur due à mon âge, une performance, et j’essaie de glisser un paradrap entre le petit orteil gauche et son voisin, après avoir mis de la pommade antibiotique sur une petite infection. Je n’oserais pas demander à mon compagnon de randonnée, qui doit déjà manger du fromage à tous les repas, d’accomplir cette tâche, mais la technuque est maintenant éprouvée: j’arrive à ne plus mettre de la pommade sur la partie collante du sparadrap, ce qui l’empêcĥe de coller. Et grâce aux sparadraps traditionnels de mon compagnon, j’arrive à faire tenir le tout. Mais comme l’infection ne semble pas se résorber, et que mon orteil est un peu gonflé, nous avons décider de commencer notre étape du jour par une visite au médecin de Pralognan. D’où notre présence ce matin sur la place de Pralognan, à occuper utillement le temps qui nous sépare de l’ouverture des consultations.
Mais parler de pieds sans parler de bottines serait aussi incomplet que parler de randonnée sans bière. Hier matin, j’ai eu un doute sur ma paire de bottines, car deux paires se ressemblaient fort, sur l’étagère de rangement. Après avoir fait mon choix, je vois arriver le propriétaire de l’autre, nous convenons que mon choix était effectivement le bon. 100 mètres après le début de notre ascension, j’entends une petite voix me crier: « Monsieur, mon papa n’arrive pas à rentrer dans ses bottines!. Je fais demi-tour, et après de nouveaux essais, je confirme que les bottines que j’avais choisies sont bien les miennes. Mais nous découvrons qu’il y avait non seulement deux paires semblables, mais trois paires, et l’inversion ne concernait pas la mienne. Après ce faux départ, nous sommes repartis, bon pied, bon oeil, pour une étape qui nous a conduits par le col de Chavières, très escarpé et dans un environnement minéral, qui contrastait avec ce que nous avions connu jusqu’ici. Il est vrai qu’on est maintenant dans la Vanoise, et que les hautes montagnes s’approchent, avec aussi quelques névés, heureusement bien tracés, à traverser. Après le col, très (trop?) longue descente jusqu’au refuge Repoju, 2km avant Pralognan, au terme d’une longue étape de 19 km.
L’étape d’ajourd’hui s’annonce nettement plus facile (3 heures de montée), et l’orage annoncé pour l’après-midi ne devrait pas nous perturber, parce que nous devrions arriver au refuge du col de la vanoise pour 13h.
dernier dodo avant de vous rejoindre … j’arriiiiiiiiiiiiiiiveuh!!!! 🙂
Petit-fils, génération, bobos au pied….tout y est pour nous régaler, continuez !!!! Enfin, pour le bobo: non !!!!
Merci et bravo….