Etape 17 Villard St Pancrace ( Briançon)
Le souper d’hier à Brunissard nous a permis d’échanger de façon toujours aussi animée (des belges, ça rigole bien…) avec une tablée européenne bien fournie : un couple de hollandais, un jeune italien biker, un Ecossais et un couple de Français. Nous sommes partis ce matin à une heure raisonnable (7h30) pour une nouvelle étape jusqu’à Briançon. En ce qui me concerne, j’ai démarré sur les chapeaux de roue, puisqu’en quittant la table du déjeuner, j’ai glissé sur ma boîte à tartines et me suis retrouvé au tapis. Heureusement sans mal, parce que terminer le GR5 de cette façon aurait été peu glorieux! La boîte était en tout cas hors d’état de continuer l’aventure, et je me suis délesté de cette compagne que j’emmmenais dans ma besace depuis de nombreuses années.
Belle montée jusqu’au col des Ayes, puis (trop) longue descente (1300 m de dénivelé négatif) jusqu’à l’arrivée; Etonnament, les derniers kilomètres sont toujours les plus longs. Surtout quand la destination s’éloigne au fur et à mesure qu’on s’en rapproche. Cherchant désespérément le gîte, ainsi que des passants capables de nous renseigner dans la bourgade de Villard St Pancrace, nous avons enfin trouvé quelqu’un nous disant avec assurance que le gîte se trouvait 300 plus loin. Une fois parcourus ces 300 mètres, un autre nous indiquait qu’il se trouvait … 500 m plus loin! Ca vous fout un coup au moral, surtout quand, comme moi, on se concentre sur la distance encore à parcourir. Par contre, cela donne des ailes à mon compagnon, qui voit plus loin que moi et entrevoit déjà la bonne bière qui se trouve au bout de la route!
Notre hôte du jour nous a fait réaliser pourquoi le gîte était mal fléché: nous faisons le GR5 du Sud vers le Nord et pas dans l’autre sens, où tout est bien indiqué. Cela suscite pas mal d’étonnement de la part de nos interlocuteurs, qui n’ont jamais imaginé la chose. On a beaucoup débattu de cette question. Jean Louis explique qu’il préfère rentrer chez lui qu’aller quelque part. Pour ma part, je me suis demandé si cela ne procédait pas d’un impérialisme du Nord, qui va vers le Sud, en conquérant colonialiste un peu paternaliste. Mais on s’est accordé sur le fait que la vraie raison était sans doute que l’on cherchait simplement le soleil…
Finalement, on a passé une bonne soirée (vin offert par la maison, une fois n’est pas coutume) avec un couple suisse, dont le mari nous a raconté son voyage récent au Spitsberg, dans le grand Nord
et on comprendra pourquoi les bananes sont interdites en rando!!!
Il abandonne le GR5 après une glissade sur sa boite a tartine…J’imagine déjà le grand titre en première page de la DH
Bien vu. Ça remet les choses à sa juste valeur par rapport à la pomme de pins