Etape rude et pleine de péripéties … Autant commencer par le début.

Nous quittons Belfort à 7h30 sous un grand ciel bleu. Environ 1 heure de marche pour sortir de la ville ou nous parcourons les voies vertes qui relient la ville et les villages alentours. Très joli, ça serpente entre les étangs, parmi les tilleuls qui embaument…  Au passage, nous franchissons la Savoureuse, une jolie rivière que nous suivrons finalement jusqu’à sa source et qui annonce la bière de l’arrivée!!

Long chemin dans la vallée, sous un soleil qui tape de plus en plus fort. L’étape prévue est de 26 km: Jusque là tout va bien.

Nous montons lentement et arrivons au pied du ballon vers 15h. Là on a tout de même 7h de marche dans les lates… Et on monte! Superbe chemin qui longe les cascades, mais plein de gros cailloux moussus qui interdisent tout rythme de marche régulier. Comme on n’est déjà plus très frais, ça devient vraiment dur… mais bon : c’est pas 400m de dénivelé qui vons nous faire peur, hein?!? Et on monte encore; c’est de plus en plus dur et il fait très chaud. Arrivés au dessus du chemin des cascades, le GR va à droite et fait un gros détours donc Jean Lou a tracé un itinéraire bis, plus direct, que nous prenons, confiants et fatigués.  Sauf que ce chemin mène à une zone protégée interdite d’accès de décembre à mi juillet et donc, le chemin tracé au début disparait dans les brousailles. Dans l’état où nous sommes, pas question de risquer l’azimut et donc … demi-tour!  Nous revenons sur nos pas et reprenons le GR (qui comme de juste, fait une grande boucle inutile…) et ça monte encore et encore.  Complètement cuits, nous parvenons à 18h30 au sommet du ballon d’Alsace. Note gîte est à 10 minutes, qu’y disait… Mais que nenni!! Une indigène du pays nous informe que deux lieux portent le nom de « Jumenterie » : l’un à 10 minutres en effet et l’autre – le gîte- à environs 5 km!!! Effondrés que nous sommes, nous appelons alors notre logeuse qui, prenant pitié, vient nous chercher et nous finissons enfin vers 19h, attablés devant la mousse qui apris des allures de Graal.  Y n’aurait plus manqué que le frigo soit en panne!!!

Accueil très chaleureux, repas de roi avec plein de bons légumes du jardi, nous passons la soirée à refaire la France avec le maître des lieux et un client du gîte digne des meilleurs caricaturistes : bienvenue chez Cabu!! La jumenterie est un centre équestre (pensée émue pour nos petites-filles qui rêveraient d’être ici!), le patron est né là et élève des chevaux depuis toujours. L’archétype du maquignon!  Une trogne pas possible, un accent à couper au couteau (ouh vingt dieux d’non de dieu) le type est totalement tordu et a dû passer sous un cheval (prothèse de jambe, nez de boxeur…) tout un programme.  Notre voisin de table ressemble à Lambique (ds Bob et Bobette), supporter de Mélanchon, il ne lui manque que le béret et la baguette sous le bras : tous des pourris, les patrons qui s’en mettent plein les poches, les prix qui flambent, les limitations de vitesse et pourquoi qu’on irait voter c’est tous les mêmes!  J’adore!!

Aujourdh’ui c’est relâche : la lessive sèche et nous récupérons. Avec les fantaisies diverses et variées, le bilan de la journée d’hier portera tout de même sur 32km au compteur, 11 heures et 1080m de montée. Ce jour off tombe à pic.

Note du GO : Monter huit cent mètres sur les 5 deniers km ça va , on a déjà fait, mais pas après 26 km de marche.Quel étape aussi pour Lisou dont le pied se remettait doucement.

Ce matin de repos tout semble revenu à  peu près à la normale et de l’endroit ou nous sommes l’étape suivante devrait, devrait dis je, être un peu plus courte, hors caprice imprévu du traceur du GR.

Cuit, je vous dis!!