Etape 11 Larche
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Nous profitons ce jeudi 5 d’une journée de repos bien méritée (surtout pour Jean louis qui marche depuis 10 jours) dans un village au nom assez évocateur pour moi… L’occasion de mettre à jour notre blog…
L’accueil au refuge de Bouseiyas mardi soir a été exceptionnel (même si nous étions un peu à l’étroit), grâce à la gentillesse du couple de tenanciers, et a sa passion pour son travail exigeant (travail de 6 h du matin à minuit tous les jours en saison!). On a eu droit à un menu gastronomique: pintadeau avec pommes de terre en chemise, haricots et sauce champignon, et comme dessert un chaud froid fondant de chataîgnes et chocolat. Avec instruction de « l’attaquer verticalement avec la cuiller, afin de goûter le chaud et le froid sur la cuiller ». Pendant le dessert, notre hôtesse nous a retracé l’histoire du village et de la région. Le hameau n’est plus habité en hiver, par suite d’un arrêté communal l’interdisant, après que la dernière habitante, surnommée la dame des neiges, a été découverte morte par le facteur qui montait tous les jours au hameau pour lui porter son journal. La route Napoleon, qui monte jusqu’au col de la Bonette (2715 m) culmine à 2802 m est la route la plus haute d’Europe.
La journée de mercredi s’annonçait très exigeante, mais a commencé sous les meilleures auspices: grand bleu et bug logiciel qui avait inversé les dénivelés positifs et négatif. Du coup, nous avons réalisé que la montée serait inférieure de 300 mètres par rapport aux prévisions. Pour les connaisseurs, l’effet psychologique est sans doute du même ordre que si on vous délestait de votre sac de 15 Kg avant la dernière montagne à grimper pour arriver au refuge… L’effet boostant est impresionnant!
Ceci étant, nous avons tout de même dû nous élever de 1022 m, dans une étape qui a compté 21,3 km, dans un paysage sublime, des deux côtés du Pas de la Cavale . Seule ombre au tableau: la fin de l’étape était longue comme un jour sans pain. Et l’horizon s’éloignait au fur et à mesure qu’on croyait s’approcher du but, chaque randonneur qu’on croisait augmentant la durée écoulée depuis son départ. A chaque tournant de la route en goudron (de 5 km) qui terminait l’étape, on croyait découvrir le village. Et la chaleur aidant, nous avons tous deux été victimes de mirages, l’un voyant des refuges poindre à l’horizon, et l’autre un lac de bière. Vous pourrez imaginer sans peine qui était l’un et qui était l’autre…
Mais nous sommes finalement arrivés à bon port la langue raclant désespérément le goudron, à 17h soit une heure et demi plus tard que ce que nous avions prévu à midi, au pasage de la Cavale. Et trois heures après un groupe de 5 jeunes partis en même temps que nous, mais qui nous ont avoué avoir couru dans les 15 km de descente. C’est à ça qu’on sent qu’on n’est plus tous jeunes, mais nous étions tout de même satisfaits d’être arrivés à bon port sans soucis physiques. La journée s’est terminée à table avec trois françaises (une jeune, sa maman et sa tante) dans la bonne humeur, et des échanges animés sur les événements politiques du moment en France et le monde branché dans lequel on vit.
Aujourd’hui, les traces de la fatigue ont disparu et nous profitons d’une journée cool dans un très beau cadre.
Magnifiques photos, de fait, pour alimenter mes rêves…
La cerise sur le gâteau de vos dénivelés, outre l’alcool of course, ce sont les rencontres que vous faites dans les refuges. On pourrait croire que votre expérience est essentiellement de solitude là-haut, mais à vous lire, les gens qu’on y rencontre sont aussi intéressants que les pierres!
Après de mûres réflexions,demain,étape 12,nous nous rendrons au refuge de Chamberon puis vers Maljacet comme prévu. Beaucoup plus jolie variante mais aussi plus élevée en altitude (3000m) et plus forte en dénivelé (1500 m). On devrait le faire après une journée de repos. Nb des photos on été mises dans l’onglet photos vidéos.
Je me demande si,la nuit, vous rêvez de parapente,ULM,aile delta,mongolfière ou simplement de plumes… 😉
Nous rêvons au dénivelé du lendemain et aux paysages nouveaux qu on va découvrir. Biz